Se considérer

Pour moi, c'est se ressentir, se vivre en soi en même temps qu'à l'extérieur, c'est cela se rencontrer et se considérer un cran plus loin.

Non pas habiter uniquement mon espace mental, habiter chaque espace de mon corps avec une intensité de plus en plus présente, de plus en plus vaste, pour être dans un dicernement plus profond de ce qui me sert et de ce qui me dessert, de ce que je continue à vouloir vivre dans ma vie ou pas, oser marcher vers cette nouvelle voie que je désire vraiment, tracer un nouveau chemin qui me sied davantage, accepter ma vérité encore plus, non pour défier autrui ou pour être au dessus de quelqu'un d'autre non, mais me défier moi pour être encore plus en symbiose avec moi-même avec mes valeurs, me ressembler plus encore, vibrer avec mes aspirations les plus véritables et sortir des habitudes trop empruntées dans tous les domaines de ma vie, sauf si elles sont soutiens pour moi, bien entendu.

Oui j'essaie d'éviter de m'habituer à ce qui ne me convient pas, je veux être dans la vie pour ne pas être et demeurer à l'image de cet humain que décrit merveilleusement bien Pablo Neruda dans son poème: "Il meurt lentement..."

C'est vouloir naviguer et entendre les messages que mon corps, mon esprit et mon âme diffusent et me transmettent en permanence, tout comme votre multidimentionnalité s'exprime à vous,  et si je ne comprend pas toujours tous les messages qui me sont envoyés et que j'en loupe certains parce que je ne suis pas encore prête sur certains plans, je vois bien que la première marche est d'accepter que cela est. Et c'est ce que je vis.

Je vous invite à faire un scan de votre corps et vous demander: est-ce un noeud que je ressens ? est-ce une simple gêne passagère qui s'installe là dans cette salle d'attente dans laquelle je suis? est-ce un état de tranquilité que je perçois en moi ou plutôt un monde d'agitation aux mots qui viennent d'être pononcés à ma rencontre ? et cette pensée qui me traverse, m'appartient-elle vraiment ? Sentir, ressentir et préssentir, autant de façons de percevoir qui nous sont personnelles mais qui peuvent être diffuses et sur lesquelles nous ne mettons pas assez le focus.

Pourquoi est-ce interressant d'emprunter cette voie ?

Parce que l'on ne se connait pas assez et que la vie passe vite, parce que nous ne sommes pas qu'un corps mais comme nous ne voyons que cela de nous, alors le mental avec tout ce qu'il contient, prend le dessus.

Oser faire ce pas de côté comme peu le font encore. Même si ce chemin n'est pas facile, je le ressens comme salvateur.

Oui, la vie est rapide, sonore, impactante, que ce soit au travail où au coeur des conversations, les peurs, le stress peuvent nous envahir, que ce soit en famille où les inquiètudes, les projections nous épuisent, nos pensées fusent à la moindre contrariété, les émotions émergent, notre coeur se ferme à force d'être déçu.e, peiné, violenté, que ce soit en relation avec l'extérieur ou envers soi-même de ne pas parvenir à ce que l'on souhaiterait, ou pour bien d'autres raisons, ...

La vie est rapide parce que l'on ne prend pas le temps d'être avec soi.

Il y a tant de situations qui nous éreintent, nous vampirisent et nous assomment. Et je ne parle pas des blessures quelqu'elles soient qui ont eu un impact lourd sur nos existances comme ça pu être le cas pour moi. Si je témoignage ici et vous partage, c'est aussi pour que vous puissiez gagner du temps dans cette vie et que vous prépariez la prochaine au cas où vous décideriez de revenir en incarnation terrestre. Mais je parlerai de ce thème de réincarnation une autre fois.

La vie nous porte comme elle peut nous effondrer à en perdre nos sens, selon ce que l'on choisit et ce que l'on croit. Car nous avons été éduqué à l'expression de soi au travers du faire. On ne prend plus le temps de sentir, ressentir, être: on s'oublie au profit d'autre chose, d'autres personnes.

On tient bon, parce que ça ne se fait pas de demander de l'aide, on tient bon parce que ça ne se fait pas de pleurer et de lâcher...le problème? c'est que tout cela s'accumule dans nos espaces et qu'ensuite nous pouvons nous étonner que rien ne change.

Il y a un trop plein à accueillir et à vider pour laisser entrer le nouveau...

Et quand on pense se retrouver, se poser, enfin se relaxer, on le fait le plus souvent entouré.e de quelquechose ou avec quelqu'un qui vient combler un temps quelque chose en nous, et là on se rempli encore d'un élément extérieur à nous. La TV qui tourne en boucle sans même que nous y portions attention, nous scrollons sur les réseaux sans vraiment savoir où l'on va, ce que l'on recherche; on fini par être absorbé par une information puis une autre, et une autre, cela attire notre attention et on fini par se retourner et se rendre compte que l'on a perdu du temps ou peu avancé ...

Ce qui fait que l'on se vit de l'extérieur et bien moins de l'intérieur, on suit des rythmes qui ne sont pas les nôtres, on s'enlise dans les demandes ou propositions extérieures, des sons, des couleurs, des parfums qui ne nous appartiennet pas, au lieu d'être au creux de soi. 

Prendre un temps avec soi-même, chaque jour même si ce n'est que 5 mn, mais le prendre pleinement, être qu'avec soi, pour nous deposer en nous est la première marche pour revenir à l'amour de nous-mêmes.

Ecouter comme la vie tourne en nous.........Est-elle rapide ? Est-elle saccadée ? Est-elle dense ? Vibre-t-elle en nous-même comme nous le voulons?

C'est aussi se considérer un cran plus loin à chaque pas que l'on fait, être l'équilibriste de sa propre vie, en équilibre dans toutes les sphères de notre vie, se reconnaître.

Un être qui ne pense pas stratégie mais ressent l'élan en lui, une justesse qui parle de sa vérité, même si elle ne convient pas à tout le monde, qui vit les situations parce qu'il sait que cela a du sens et que si blocage il y a, savoir que quelquechose est à comprendre, afin de se révèler plus loin encore, à soi-même.

Oui c'est une traversée mais qui nourrit l'essence-ciel de ce que l'on recherche toutes et tous au fond, la paix. 

Un jour nous partirons et nous partirons sans rien d'autre que nous, nu(e)s comme nous sommes arrivé.es et en nourrissant dès à présent cette vie de nous-même en profondeur et sans filtres, nous oeuvrons en cette vie et déjà à la prochaine.

Prenez soin de vous.

Xtel